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Hommage à Andrea SPREAFICO par Enrico CANIGLIA

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Hommage à Andrea SPREAFICO par Enrico CANIGLIA

Andrea Spreafico nous a quittés fin janvier dernier, âgé seulement de 49 ans. Andrea avait mené une remarquable carrière universitaire. Diplômé en sciences politiques à l’Université de Florence, il a ensuite obtenu son doctorat en sociologie politique dans la même université. Il devient ensuite chercheur et puis professeur associé de sociologie à l’Université de Roma Tre, sa ville natale, et il était à la veille d’y être nommé professeur des universités. En sociologie, Andrea a cultivé les intérêts les plus diversifié : de l’analyse de la communauté à l’étude de l’identité personnelle, de l’ethnométhodologie à la sociologie du visuel. Mais sa plus grande passion était l’explorer de nouveaux domaines de la recherche – sans surprise son dernier ouvrage avait pour objet l’importance du rire dans la micro-production de l’ordre social. Sans jamais négliger la recherche, Andrea aimait surtout l’étude approfondie des classiques modernes, de Ludwig Wittgenstein à Jacques Derrida, de Maurice Merleau-Ponty à Harold Garfinkel et Harvey Sacks. Ceux qui ont eu la chance de le connaître et d’être ses amis ont apprécié non seulement ses qualités intellectuelles hors du commun, mais aussi les qualités humaines d’une personne extrêmement généreuse et loyale. Profondément laïc et adversaire de l’influence des idéologies dans le champ des sciences sociales, Andrea était pourtant tout sauf un universitaire aride. Au contraire, en discutant avec lui on ne pouvait manquer de percevoir la passion qu’il avait pour ses études et pour le plaisir d’interagir avec les gens. Il me reste le regret, si vous me permettez une note personnelle, d’avoir perdu un ami avec qui partager le plaisir de s’aventurer dans l’étude du “cutting edge’ de la sociologie contemporaine.

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