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Abdenour Ould Fella

Conférences
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Abdenour Ould Fella

 Abdenour OULD FELLA est docteur en anthropologie, maitre de conférences au département de Langue et de culture Amazighes de l’université de Bejaia, Algérie. Il est également chercheur associé au Centre d’Etude des Mouvements Sociaux (CEMS UMR 8044 EHESS/CNRS - INSERM U 1276). Il a été responsable, de 2011 à 2016, d'un master en anthropologie du monde Amazigh où il enseigne la méthodologie et les théories des mouvements sociaux et de l’action collective. Ses thématiques de recherche recoupent les dynamiques de mobilisation (mouvement social de 2001 en Kabylie, le mouvement identitaire Amazigh, et le hirak, etc), et les mutations des assemblées villageoises en Kabylie, qui activent sous des modalités variées en concurrence et en coordination avec une multitude d’acteurs sur l’arène publique. Abdenour Ould Fella participe au Programme Professeurs invités de l'EHESS, sur proposition d'Alain Mahé (CEMS UMR 8044 EHESS/CNRS - INSERM U 1276).

 

Conférences d'Abdenour Ould Fella

 

"Le mouvement social de 2001 en Kabylie"

Dans le cadre du séminaire de Alain Mahé, Kamel Boukir et Cédric Terzi : Enquêter sur le 11/09. Enquêter sur le politique.

Mercredi 11 janvier 14h-16h, salle AS1_08, à l'EHESS 54 bd Raspail 75006 Paris

Le mouvement social entamé au printemps 2001 en Kabylie constitue une mobilisation citoyenne d’une ampleur sans précédent tant par ses effectifs ; sa durée ; les nouveaux modes d’action qu’il empreinte ; les revendications qu’il porte ; les nouveaux acteurs qu’il met en scène ; l’originalité de ses modalités d’organisation  dans le cadre de coordinations d’échelles très dénivelées ; la multiplication des lieux de la contestation et enfin la présidence tournante de toutes ses assemblées générales. La culture et les savoir-faire démocratiques dont témoigne ce mouvement social ne s’appuie pas moins sur le dynamisme des assemblées villageoises qu’on ose plus appeler « traditionnelles ».

 

"Enquêter sur le « mouvement des arouch » de 2001, en Kabylie. Enquêter sur ses proches : avantages, limites et risques"

Dans le cadre du séminaire de Kamel Boukir, L’expérience ethnographique. De la méthode expérimentale à l’écriture sociologique.

Lundi 16 janvier 16h30-18h30, salle 50, au Centre des Colloques du Campus Condorcet, Cours des humanités 93300 Aubervilliers

En 2001, la Kabylie a connu un cycle de mobilisation dont les effets se font sentir encore aujourd’hui. Enquêter sur un milieu proche impliqué dans une mobilisation politique inédite et radicale, engage le chercheur dans une expérience d’immersion et une épreuve troublante qui l’affecte à plusieurs titres. Cette communication explore les avantages et les limites d’une enquête sur un environnement familier dans une période de tensions, de forts clivages politiques et d’une non moins forte répression policière.

 

"S'engager et enquêter sur le hirak à Bejaia. Le hirak à la lumière de la mobilisation de 2001"

Dans le cadre du séminaire de Kamel Boukir, L’expérience ethnographique. De la méthode expérimentale à l’écriture sociologique.

Mercredi 25 janvier 10h30-12h30, salle 25-A, bâtiment EHESS du campus Condorcet, 2 Cours des humanités 93300 Aubervilliers

En 2001 et 2019, l’Algérie a connu deux grandes mobilisations politiques inédites et spécifiques. Notre approche scrute leur dimension temporelle longue en examinant les deux dynamiques de continuité et de rupture que nous pouvons repérer dans ces deux mouvements sociaux.  Nous proposons de discuter l’hypothèse selon laquelle la mobilisation du 22 février 2019 a mis fin à un cycle de mobilisation ou à un frame master des mobilisations imposé depuis le mouvement social de 2001 de Kabylie tout en reprenant certaines pratiques et rhétoriques protestataires antérieures.

 

"L'anthropologie au sein du département de langue et de culture amazighes de l’université de Bejaia. Bilan de deux décennies de recherche 2001-2021"

Dans le cadre du séminaire de Dahbia Abrous à l’INALCO

La mise en place d’un processus d’institutionnalisation des revendications identitaires Amazighes en Algérie, amorcé au début des années 1990, a eu des impacts sur les mutations des pratiques militantes des activistes identitaires qui accèdent à des responsabilités académiques, administratives et politiques. L’ouverture de deux départements de langue et culture Amazighes à Tizi-Ouzou  (1990) et à Bejaia (1991), a ouvert un champ de formation et de recherche spécialisé dans le domaine Amazigh et a aussi généré des tensions politiques autour de la langue d’enseignement et de recherche, allant jusqu’à remettre en cause le lien intime tissé par le mouvement culturel Amazigh depuis les années 1970 entre l’anthropologie et les revendications amazighes, symbolisé par la figure de Mammeri.

Notre communication se propose de dresser un bilan de deux décennies de recherche en anthropologie au Département de langue et civilisation amazigh de Bejaia et de tenter de comprendre la genèse et les effets de ces tensions dans la recherche anthropologique, considérée par certains acteurs comme un obstacle à la progression du processus d’amazighisation. D’où la tentative de supprimer  l’anthropologie dans l’université de Bejaïa en 2018.

 

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