Soutenance de Laëtitia Nagtcha

Thèse préparée sous la direction d’Anne-Marie Guillemard et soutenue par Laëtitia Nagtcha le  13 décembre 2007, à l’université Paris-Descartes.

Titre de la thèse

« La sortie de l’oubli. La maladie d’Alzheimer comme nouveau problème public »
« Science, discours et politiques »

Résumé

Nous avons analysé les grandes phases de la construction sociale et politique du nouveau « problème public » qu'est la maladie d'Alzheimer, et qui se situe à la croisée de la santé et de la vieillesse. Cette co-construction est la résultante de plusieurs dynamiques — associatives, médicales, médiatiques et politiques — et la rencontre de multiples acteurs. En particulier, des médecins, sous la houlette de gériatres, ont progressivement investi ce champ jusque là délaissé. À cet égard, la maladie d'Alzheimer a contribué à renforcer le concept de « dépendance des personnes âgées » dans son versant médical et organiciste, confortant le processus plus général de médicalisation de la vieillesse. Après de multiples reformulations administratives et politiques, elle est aujourd'hui redéfinie comme une nouvelle catégorie d'action publique. La thèse ouvre sur une perspective comparative avec deux autres configurations, le Canada et 1'Allemagne qui éclairent les particularités françaises.