Soutenance de Nathalie Plouchard

Thèse soutenue sous la direction de Nicolas Dodier, le 16 juin 2017, à l’EHESS.

Titre de la thèse

« En “Rave” et contre tout ? Dimensions festives et oppositionnelles du monde des free parties »

Les membres du jury

  • M. Antoine Hennion, Professeur à Mines-Paristech,
  • Mme Marie Jauffret-Roustide, Chargée de recherches à l’INSERM,
  • Mme Dominique Pasquier, Directrice de recherches au CNRS,
  • M. Christophe Traïni, Professeur à l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence.

Résumé de la thèse

Au carrefour de la sociologie de la culture et de la sociologie de la déviance, ce travail porte sur les dimensions festives et oppositionnelles du monde des free parties, qui s’articule autour de manifestations techno clandestines et marginales. À partir d’une enquête ethnographique, il s’agit d’examiner une pratique culturelle et musicale mais aussi de saisir la variété des expressions oppositionnelles que les jeunes engagés dans ce monde y déploient. À la suite d’un travail de clarification théorique, cette recherche s’inspire de la notion de contre-culture, dans laquelle l’idée de conflictualité est centrale. Cet outil conceptuel permet d’explorer diverses facettes de l’univers free, controversé et encore largement méconnu, et notamment sa composante « contre ». On peut ainsi montrer que, si le monde free est loin d’être réductible à ses dimensions oppositionnelles, celles-ci peuvent donner un relief particulier à la fête – et réciproquement. La pertinence du croisement entre l’objet « free parties » et l’outil conceptuel « contre-cultures » est due en partie à la double déviance, sociale et légale, qui caractérise les fêtes techno étudiées. Les différents aspects oppositionnels mis en évidence dans ce monde juvénile, ainsi que la distinction entre non-conformité et contestation qui en émane, permettent d’analyser le rapport entre déviance, illégalité, conflictualité/illégalité à la lumière du cas des free parties.