Type et date de soutenanceSoutenance de thèse

Image et sens dans l’herméneutique et la philosophie de l'art de Paul Ricoeur

Samuel Lelièvre

Résumé, Le projet philosophique de Ricoeur peut être défini comme celui d’une anthropologie philosophique. Dans ce cadre, un rôle central est accordé à l’imagination à partir des ressources de la phénoménologie, de l’herméneutique, et de la philosophie réflexive. La question de l’image demeure pourtant assez mal connue et a été peu explorée ; elle serait même dévalorisée dès lors qu’elle est ramenée au cadre d’une imagination reproductrice, par opposition à l’imagination vive de l’anthropologie ricoeurienne, et en raison de l’insistance sur le rapport langagier au sens. Or, plutôt qu’une opposition entre le plan de l’image et celui du sens, c’est bien une articulation de ces deux plans qui doit être considérée. La question du symbolisme ouverte par Ricoeur depuis sa Philosophie de la volonté sert de point de départ à notre investigation. De cette première herméneutique jusqu’à La mémoire, l’histoire, l’oubli, en passant par De l’interprétation. Essai sur Freud, La Métaphore vive, et Temps et récit, on peut également dire que l’image donne à penser. La question du symbolisme ne peut toutefois être séparée de celle de l’imagination. Il est ainsi nécessaire de relier deux cheminements de la philosophie ricoeurienne à partir de la question du symbolisme, l’un qui s’oriente dans la voie d’une herméneutique – le parcours jusqu’au positionnement fixé par Du texte à l’action –, l’autre qui relie le projet d’une anthropologie philosophique aux champs de l’art et de l’esthétique. Dès lors, notre recherche s’organise autour de quatre parties. Une première partie se concentre sur l’articulation entre la philosophie ricoeurienne de l’imagination et l’esthétique philosophique en abordant la perspective herméneutique comme la condition d’effectivité de cette articulation. Prolongeant cette orientation herméneutique, une deuxième partie cherche à établir un lien entre la conception ricoeurienne d’une herméneutique critique et la question de l’image. Parallèlement au cadre d’une herméneutique critique, une troisième partie s’attache à définir l’imagination comme le lieu d’une médiation entre le plan de l’art et celui de l’expérience en revenant sur la lecture ricoeurienne de la philosophie analytique et plus spécifiquement de la philosophie analytique de l’art. Prenant appui sur les précédentes parties, une quatrième partie considère finalement le champ du cinéma, en articulant des plans ontologique, narratif, et social à une herméneutique philosophique., Jury,

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  • M. Johann Michel (Directeur de thèse), Université de Poitiers
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  • M. Dudley Andrew, Université de Yale
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  • M. Michael Foessel, Ecole polytechnnique
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  • Mme Sabina Loriga, EHESS
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  • M. Jean-Philippe Pierron, Université de Bourgogne
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  • M. Alberto Romele, Université catholique de Lille
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  • M. Bernard Sève, Université de Lille
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