Abdelmounaim Fanidi

Abdelmounaim Fanidi

noqryzbhanvz.snavqv@rurff.serf.ssehe@idinaf.mianuomledba

DoctorantCentre d'étude des mouvements sociaux

► Doctorant sous la co-direction de Judith Sceele et Alain Mahé

Titre de la thèse

  • Savoir et Pouvoir au Maroc colonial : le cas de la « pacification » et de l’administration des Zaïans (1914-1956)

Présentation de la thèse

À la faveur des postcolonial studies, la relation entre savoir et pouvoir est souvent considérée comme inextricable. Cependant, un tel point de vue réduit fondamentalement la volonté de savoir à la volonté de pouvoir. Quelles que soient les réserves qu’inspirent une telle perspective, il n’en reste pas moins que les situations coloniales sont des terrains d’étude d’une valeur heuristique immense des rapports savoir-pouvoir en raison de la profonde asymétrie épistémique entre colonisateurs et colonisés d’une part et de la quantité et de la qualité des savoirs mobilisés au cours des expériences coloniales d’autre part. Alors que ces questions ont presque toujours été étudiées à l’échelle nationale – voire internationale –, notre questionnement s’appuiera résolument sur des enquêtes à l’échelle locale. Nous nous attacherons ainsi à élucider le contexte, les modalités, les objectifs et les enjeux de production des savoirs sur la tribu Zaïan – devenue le Cercle de Khénifra – pendant le Protectorat français au Maroc (1914-1956). L’objectif étant de comprendre comment les divers savoirs produits par les différents protagonistes de la colonisation ont informé la « pacification » des Zaïans, en les faisant passer du statut de combattants « insoumis » à celui d’administrés. L’enjeu théorique principal sera de revisiter les concepts de la « pacification » et de l’administration coloniale de telle sorte à mettre en exergue le rôle de la production locale des savoirs coloniaux. À cette fin, nous poursuivrons l’exploitation de différents fonds d’archives publiques. In fine, et à partir d’archives privées, nous ne négligerons pas de questionner les motivations personnelles qui animaient ces auteurs afin de nous interroger, à hauteur d’homme, sur l’articulation – l’irréductibilité ? – entre volonté de savoir et volonté de pouvoir.

Mots-clés : savoir, pouvoir, Etat, bureaucratie, colonial, Maroc, Maghreb.

Publications scientifiques

♦ Article : “Les discours primordialistes sur les identités nationales dans la construction maghrébine”, (en collaboration avec Abdessalam Jaldi), PCSN, RP - 02/22, avril 2022.

♦ Compte-rendu : Hassan Rachik, Le Proche et le Lointain : un siècle d'anthropologie au Maroc, Bidaya, n°1, décembre 2021, p. 101-103.

Communications

♦ “L’identité nationale entre temporalité et discours : approches, paradigmes et méthodes”, Journée d’étude de la mention Etudes Politiques, EHESS, 8 avril 2022.

♦ “La critique d’une source coloniale : la fiche de tribu”, Colloque de fin d’année du séminaire “Les sources documentaires de l’histoire du fait colonial et impérial”, EHESS, 2 juin 2022.

Activité complémentaire de recherche

♦ Membre du Comité de rédaction de la revue Bidaya - Le Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (CAREP).

Formation

♦ Master de Sciences Humaines et Sociales, Mention Etudes Politiques (2020–2022) Ecole des hautes études en sciences sociales.

Expérience professionnelle

♦ Stage de recherche au Policy Center for the New South (PCNS) (juin – septembre 2021).

Tous les contenus associés