Melina Gautrand

zryvan.tnhgenaq@rurff.serf.ssehe@dnartuag.anilem

DoctoranteCentre d'étude des mouvements sociaux

► Doctorante contractuelle sous la direction de Michel Naepels (CEMS, EHESS)

► Contrat doctoral TEPSIS (2019-2022)

► Lauréate du Prix du Master 2018 de la Chaire UNESCO Défis partagés du développement : savoir, comprendre, agir pour le mémoire intitulé « Se battre pour exister : Trajectoire des violences dans la vie des anciennes combattantes des FARC »

Titre de la thèse

Se « réincorporer » à la vie civile.
Reconfigurations corporelles de la violence et du pouvoir pour les ex-guérilleras FARC dans le département d’Antioquia (Colombie)

Résumé de la thèse

Cette thèse vise à explorer le caractère politique du corps d’anciennes combattantes de la guérilla des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) à partir de l’ethnographie d’un espace de démobilisation du département d’Antioquia. Alors que la littérature existante sur les contextes de post-conflit se concentre sur des processus militaires, juridiques ou politiques nationaux, je mobiliserai les outils méthodologiques et conceptuels de l’anthropologie et des études de genre pour mettre en lumière les micro-dynamiques genrées de la violence et de la sortie de la violence. Les corps féminins militarisés, puis démilitarisés, des anciennes FARC sont utilisés par les divers acteurs du conflit comme des symboles de leur groupe et comme des outils pour affirmer leur pouvoir. Pourtant, les pratiques corporelles des ex-guérilleras ne peuvent être réduites à une instrumentalisation par leur ancien groupe armé ou par l’Etat. A travers leur participation et leur engagement dans la violence, puis dans leur retour à la vie civile, les anciennes combattantes incorporent certaines normes de genre, en refusent d’autres et jouent de leurs contradictions pour se constituer comme des sujets politiques. En s’intéressant aux situations de violence dans lesquelles elles ont été impliquées, il s’agira donc de décrire la manière dont les femmes qui ont déposé les armes inventent et réinventent une capacité d’agir dans des contextes sociaux mouvants et dangereux.

Mot-clés : Anthropologie de la violence ; genre ; pratiques corporelles ; groupe armé ; post-conflit ; Colombie.

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