Lola Mirouse

ybyn.zvebhfr@rurff.serf.ssehe@esuorim.alol

DoctoranteCentre d'étude des mouvements sociaux

► Doctorante en sociologie sous la co-direction de Janine Barbot (CEMS-IMM/EHESS-INSERM) et de Sezin Topçu (CEMS-IMM/EHESS-CNRS)

► Doctorante contractuelle du Réseau doctoral en santé publique (EHESP) 2017-2020

Titre de la thèse

« L’épisiotomie : la qualité des soins au prisme des régulations médicales, publiques et profanes »

Résumé

L’épisiotomie est une pratique médicale qui consiste à inciser le périnée des femmes lors de l’accouchement. Loin d’être la seule pratique médicale faisant l’objet de critiques, l’épisiotomie, en tant que pionnière des actes médicaux normalisés, apparaît comme un objet d’étude fécond pour analyser les controverses plus générales autour de la (sur)médicalisation des accouchements, ainsi que les griefs et les plaintes pour « violences obstétricales » qui les accompagnent à l’échelle nationale comme internationale.
Trois grands axes de recherche sont développés dans cette thèse. À partir d’un travail archivistique portant sur les principales publications professionnelles (médecins et sages-femmes), cette thèse se propose d’étudier les transformations socio-historiques des controverses portant sur l’épisiotomie des années 1980, date des premières études contestant l’utilité de l’épisiotomie, à nos jours. L’objectif est de mieux saisir ces transformations en étudiant les acteurs et les horizons d’attente sur lesquels ils s’appuient pour évaluer le bien-fondé du recours à l’épisiotomie. Partant de ce constat, force est de constater qu’aujourd’hui les taux d’épisiotomie varient grandement entre les maternités françaises. Afin de comprendre, ce qui du point de vue des acteurs eux-mêmes, explique ces différences de pratiques, nous effectuerons une ethnographie comparative de plusieurs maternités. Enfin, une attention particulière sera accordée aux formes de mises en collectif de l’expérience individuelle des femmes, afin de comprendre comment elles se mobilisent, interagissent avec les autorités de tutelle, mais également qu’elles sont leurs représentations et expériences au sujet de l’épisiotomie. Cette thèse se situe au carrefour de la sociologie de la santé, des mobilisations collectives et de l’expertise.

Domaines de recherche

⇒ Sociologie de la santé, sociologie des mobilisations collectives, sociologie de l’expertise.

Communications

♦ MIROUSE Lola, « Faire de l’épisiotomie une technique de routine? La production d’ignorance sur les risques et l’utilité de l’épisiotomie au cours de deux décennies de débat scientifique en France (1980-1990) », Séminaire TECHNOREP « Technologies reproductives et d'enfantement : Régulations du risque, gouvernement du corps, controverses publiques », animé par Sezin Topçu, Ilana Löwy et Chiara Quagliarello, 3 décembre 2018, Paris.

♦ MIROUSE Lola, « Securising Childbirth, Banalising Risks: the Paradox of Normalized Episiotomy in France during 1990’s », in International Conference « Minimising Risks, selling promises? Reproductive health, techno-scientific innovations and the production of ignorance » organized by Irene Maffi (University of Lausanne) and Sezin Topçu (the School of Advanced Studies in the Social Sciences – EHESS Paris), 22 and 23th November, 2018, Unil, Lausanne.

Activités complémentaires

⇒ Membre de l’ANR « HYPMEDPRO : Hypermédicalisation des accouchements comme problème public : trajectoires matérielles, controverses publiques, changements institutionnels » (2016-2019) coordonné par Sezin Topçu.

⇒ Membre du groupe de travail « Risque, violence et réparation » coordonné par Janine Barbot.

⇒ Membre du Réseau doctoral en santé publique animé par l’EHESP.

⇒ Représentante étudiante au CEMS (2017-2019).

Formation

♦ Master de sociologie — EHESS, 2017
Spécialité « Genre, politique et sexualité »
Mémoire obtenu avec mention très bien, intitulé : « Rendre la “qualité” malléable : une maternité “alternative” à l’épreuve de la rationalisation des soins », sous la direction de Sezin Topçu.

♦ Master de philosophie — Université Toulouse Jean Jaurès, 2016
Spécialité « Éthique de la décision et gestion des risques relatifs au vivant », mention très bien.

♦ Maîtrise de philosophie — Université de Montréal, 2016
Année d’étude à l’étranger au sein du département de philosophie de l’Université de Montréal, Canada.

Expériences

♦ Rédactrice étudiante, Institut National de Recherche Scientifique de Montréal, Canada, 2016
⇒ Rédaction d’articles de vulgarisation scientifique.
⇒ Mise en valeur de la base d’études en sciences sociales « Famili » de l’Observatoire des réalités familiales du Québec, http://www.orfq.inrs.ca/themes/grands-enjeux/.

♦ Auxiliaire de recherche, Université de Montréal, 2016
⇒ Participation à l’élaboration du contenu du site internet de la Chaire en Inégalités sociales et parcours de vie dont Cécile Van de Velde (Pr Université de Montréal, MCF EHESS) est titulaire.

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