AXE 1. Histoires, théories et pratiques de l’enquête

Chercheur·e·s statutaires impliqué·e·s : Michel Barthélémy, Sabine Chalvon-Demersay, Alain Cottereau (retraité), Daniel Cefaï (coordinateur de l’axe), Roberto Frega, Gérard Fabre, Alain Mahé, Johann Michel, Michel Naepels, Louis Quéré (retraité), Catherine Rémy, Laurence Tessier, Cédric Terzi.

Le CEMS a toujours mis l’accent sur le recours à l’enquête empirique. C’est sans doute le point commun de tous ses chercheurs. Cet axe est dédié à l’étude de l’enquête, sous toutes ses formes. Celle-ci a fini par devenir un thème de recherche en tant que tel et par donner lieu à de nombreux travaux d’histoire, de méthodologie ou de philosophie de l’enquête.

L’axe 1 regroupe des sous-groupes, projets et chercheurs, dont divers collectifs qui expérimentent en matière d’enquête : Ethnographies du politique, Analyses du discours, Ethnométhodologie, Ethnocomptabilité, Pragmata, réseau Ricœur, Histoires d’enquêtes…

Enquête et ethnographie

De longue date, le CEMS a accueilli différents séminaires consacrés à différents types d’enquêtes, en premier lieu à l’ethnographie.

Un pôle, autour d’Alain Cottereau, avec le soutien de Stéphane Baciocchi du Laboratoire de démographie historique du CRH et en collaboration avec Isabelle Thireau du Centre Chine-Corée-Japon, se rassemble autour d’un séminaire régulier, “Pratiques de l’enquête et sens de la réalité sociale” et vient d’achever une publication collective sur Le pouvoir des gouvernés : Ethnographies de savoir-faire politiques, du Mexique à la Chine (2018), qui regroupe des études de cas en France, Espagne, Angleterre, Argentine, Cuba, Chine, Mexique, Tibet. Inscrit dans cette dynamique, un atelier d’ethnocomptabilité, qui s’inspire de la démarche appliquée dans le livre d’A. Cottereau, Une famille andalouse (2012), est animé par Geneviève Pruvost, Stéphane Baciocchi, Erwan Le Méner, Pierre Blavier, Odile Macchi et Anne Lhuissier. Ils se réunissent une fois par mois pour travailler sur des enquêtes en cours et former les doctorant·e·s et masterant·e·s et chercheur·e·s à la fabrique de budget et d’emploi du temps contextuels. Plusieurs études de cas sont en cours.

Un autre pôle, constitué autour de Daniel Cefaï, a déjà donné lieu à la publication de, tout d’abord, L’Engagement ethnographique (2010), puis de Du civil au politique : Ethnographies du vivre-ensemble (2011).

Ces deux pôles dessinent des conceptions du politique avant tout ancrées dans une sociologie de l’expérience à la façon d’Alfred Schütz, ou une anthropologie de la valuation héritée du pragmatisme. Ces enquêtes appliquent une démarche principalement abductive et renoncent aux hypothèses fortes, théoriques ou politiques, qui pré-formateraient le recueil et l’interprétation des « “données”.

Cet ensemble a connu une nouvelle extension avec l’arrivée de plusieurs collègues.

En février 2020, Catherine Rémy nous a rejoints. Elle anime depuis une dizaine d’années maintenant un séminaire intitulé “L’observation ethnographique dans l’enquête sociologique : initiation théorique et pratique” qui a pour but de former les étudiant·e·s de l’EHESS à la méthode ethnographique. L’initiation pratique se déploie sous la forme d’enquêtes collectives menées dans divers espaces publics (des gares, des parcs, des cimetières, des marchés, etc.). L’accent est mis sur l’apprentissage du travail d’observation et de description, par la tenue d’un carnet de terrain, mais aussi sur la nécessité d’une interrogation réflexive concernant la place d’enquêteur·trice dans l’observation et la description : les effets de la présence de l’ethnographe en situation s’avèrent un levier de production de connaissances sur les milieux investigués.

Michel Naepels, de son côté, mène de longue date une réflexion en anthropologie politique sur certaines situations-limites dans sa confrontation à des terrains dévastés, en crise, gagnés par la violence. Il a très longtemps enquêté sur la région de Houaïlou, en Nouvelle-Calédonie, et continue à saisir des formes de production rurale d’une gouvernementalité post-coloniale ; mais il s’est aussi déplacé sur un second terrain, au Katanga, à l’Est du Congo, traversé par des mobilisations et démobilisations de miliciens et des déplacements et retours de réfugié·e·s, suite à une période de désorganisation des rapports sociaux (pouvoir, genre…) par la guerre. Quels sont les effets de la violence physique, dans un contexte d’absence de régulation par un État de droit et des institutions publiques ? Michel Naepels mène avec Élizabeth Claverie une enquête sur le lien entre violence et vulnérabilité et donne en outre un cours sur les questions d’éthique ethnographique. Quelle est la valeur de l’enquête sur de tels terrains ? Que signifie « recueillir des données » et pour quoi faire ? Comment l’anthropologie doit-elle être nécessairement informée par l’histoire ?

Enfin, le CEMS est depuis les années 1980 le lieu de développement de programmes de recherches en ethnométhodologie, mais aussi sur Goffman, l’analyse de conversation, l’étude de la cognition distribuée, les recherches sur la communication non verbale (par ex. gesture studies), l’analyse multimodale d’interactions incarnées (embodied interaction), ou l’observation d’activités au travail (workplace studies). Tous ces courants de description et d’analyse ont été introduits par un groupe qui comprenait Louis Quéré, Renaud Dulong, Jean Widmer et les fondateurs de la collection “Raisons Pratiques”. Depuis, le CEMS est un lieu d’enseignement de l’ethnométhodologie (cf. en ce moment le travail de Michel Barthelémy, ou le séminaire de Christian Licoppe, associé au CEMS) qui donnera lieu à une anthologie de textes classiques et à des ouvrages collectifs sur la catégorisation et sur le droit en action. Michel Barthélémy a participé à la traduction du livre de Dorothy Smith, Ethnographie institutionnelle. Une sociologie pour les gens (2018).

Michel Barthélémy enquête avec Baudouin Dupret sur l’affaire Rémi Fraisse. En marge d’une manifestation en faveur de la défense de la zone humide du Testet (Tarn) qui s’est déroulée sur le site même où doit être édifié un barrage contesté, un manifestant est tué par une grenade offensive lancée par un gendarme dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014. Qui sont les protagonistes de cette affaire ? La famille de la victime, la Cour de Cassation chargée de se prononcer sur la recevabilité de la Question Prioritaire de Constitutionnalité et de la transmettre au Conseil Constitutionnel, le ministère de l’Intérieur, les médias qui rendent compte des développements de l’enquête, etc. Comment abordent-ils la question des modalités du maintien de l’ordre et de la légitimité des moyens utilisés dans ce cadre en fonction de leur appréciation de la situation évolutive sur le terrain et des textes juridiques encadrant l’action des forces de l’ordre ? De cet examen émergent des définitions différentes de la situation, chaque foyer de problématisation en aborde certains aspects qui sont plus précisément liés aux intérêts, savoirs, compétences, attentes, ressources, agentivité, etc., des catégories appelées à s’en saisir.

Par ailleurs, Cédric Terzi, Alain Mahé et Kamel Boukir collaborent à un projet intitulé “Les arènes polémiques du complotisme : Quand le savoir et le doute entrent en lutte”. Au cours des deux dernières décennies, nos formes de vie politique se sont données le “complotisme” comme un problème majeur, menaçant la pérennité des sociétés libérales et démocratiques. Aucun événement majeur ne semble échapper à la dynamique du soupçon. Une étude de la sociogenèse de ce problème, des manières de le poser et d’élaborer des mesures pour y faire face permettra de mieux comprendre quelques aspects cruciaux de nos formes de vie politique contemporaines. Cette sociogenèse du “complotisme” procédera à partir d’une enquête ethnographique menée sur deux axes complémentaires. Le premier portera sur les polémiques qui ont structuré l’espace français du “complotisme”. Le second reviendra sur l’organisation de l’expérience de ce qu’est devenu le “11-septembre”. Cette enquête devrait se conclure sur un travail de terrain, à New York, au “9/11 Memorial & Museum”.

Sabine Chalvon-Demersay, après des années à enquêter sur les séries télévisées et sur les formes narratives de ce type de fiction – sur ses héros et autres personnages recensés par sa banque de données, sur les mises en scènes des dilemmes moraux inhérents aux questions de société… – se confronte à la portée politique des séries télévisées. La vie politique est devenue depuis quelques années un réservoir de sujets et d’intrigues, tant dans les séries étrangères que dans la fiction française (The West Wing, 24, Homeland, House of Cards, Borgen, The Boss, Occupied, Hatufim, Les hommes de l’ombre, etc.). Comment la politique sur les écrans est-elle partie prenante de la texture la plus intime de notre expérience du politique ? Elle travaille à un manuscrit sur la question.

Le CEMS abrite également des programmes de recherche liés à l’analyse de discours. Juliette Rennes a développé une sociohistoire des controverses autour de questions d’égalité, de discrimination et de reconnaissance. Elle invite à identifier des répertoires rhétoriques dans des mobilisations collectives, mais aussi à reconstituer leur genèse progressive et à les recontextualiser par rapport à des dispositifs politiques, juridiques, professionnels… Après s’être intéressée aux revendications féministes d’égalité politique et juridique en France des années 1870 aux années 1930 et aux luttes pour les droits des étrangers résidents et des couples de même sexe, elle analyse les controverses autour de la politisation de l’âge et du vieillissement.

Notons que la question du genre est centrale pour un groupe de chercheur·e·s qui recourent autant à l’ethnographie qu’au récit de vie ou à l’analyse sémiotique – parmi les doctorant·e·s et jeunes docteur·e·s du CEMS, Mathieu Arbogast (personnages de policières dans les séries TV), Jean Bienaimé (sur les parcours médicaux et judiciaires des personnes transgenres), Mona Claro (genre, sexualité et procréation en Russie), Isabelle Zinn (genre, bouchers·ères et fleuristes).

Histoire des sciences sociales

Ce travail d’innovation méthodologique va de pair avec un intérêt pour l’histoire des sciences sociales de la part de plusieurs collègues. D’une part, l’interrogation sur les usages de l’histoire dans l’enquête sociologique ou anthropologique est partagée par pratiquement tous les membres du laboratoire : quels processus historiques faut-il prendre en compte, avec quelle grandeur d’échelle temporelle et à quelles fins explicatives ou interprétatives ? D’autre part, c’est un effort d’enquête historique sur les enquêtes en sciences sociales qui est engagé. Plusieurs projets seront développés les années à venir : histoire des Ouvriers européens et de la méthode des budgets par le groupe de Frédéric Le Play (Stéphane Baciocchi et Alain Cottereau) ; histoire de l’enquête de sociologie à Chicago 1945-60 (Daniel Cefaï et Howard S. Becker) – avec une excroissance d’histoire des enquêtes sur la délinquance à Chicago ; histoire des ancrages de la philosophie pragmatiste dans les mouvements sociaux et les expérimentations civiques de l’ère progressiste aux États-Unis (1890-1930).

Rapport entre enquête philosophique et enquête en sciences sociales

Un sous-ensemble de l’axe 1 porte sur des interrogations plus spécifiques sur le rapport entre enquête philosophique et enquête en sciences sociales – en particulier sur des thématiques liées à la démocratie. La phénoménologie et l’herméneutique ont trouvé un ancrage au CEMS depuis les années 1980. Louis Quéré et Alain Cottereau continuent de creuser cette veine dans leurs travaux – Louis Quéré approfondissant sa conception de l’interprétation en sciences sociales en la tirant du côté de Dewey (livre en préparation sur les émotions), Alain Cottereau mettant Schütz et Geertz à l’épreuve de l’enquête empirique dans le groupe “Pratiques de l’enquête”. Johann Michel fait la jonction du CEMS avec le Fonds Ricœur et les Ricœur Studies. Son livre, Homo Interpretans, vient d’être publié en anglais (2019) et en portugais (2020). Il poursuit son enquête sur les mémoires publiques (en particulier celle de l’esclavage en France) et le devoir de mémoire (cf. axe 4), et il a relancé l’enquête sur l’herméneutique au CEMS en montant un séminaire sur “L’interprétation en acte”.

Johann Michel dirige plusieurs doctorants : Jean-François Houle (“La requête dans l’herméneutique de Ricœur”), Samuel Lelièvre (“Imagination, récit, herméneutique de Ricœur à l’épreuve du cinéma”), Sylla Khadim (“Les mobilisations des élites africaines dans le programme ‘la Route de l’esclave’”) et Audran Aulanier (“Socio-phénoménologie de l’étranger”). Audran Aulanier et Guillaume Gass-Quintero ont participé au montage, en 2019-20, d’un atelier “Phénoménologie et sociologie : Parcours croisés” en vue de l’organisation d’un colloque pour relancer ce train de réflexions.

Le pragmatisme est une philosophie nord-américaine dont les auteurs classiques sont Peirce, James, Dewey et Mead. Un groupe de chercheurs du CEMS, philosophes et sociologues, a entrepris d’y puiser de nouvelles hypothèses sur l’expérience, l’action, l’enquête, la politique, le public, le pluralisme, l’affectivité ou l’évaluation. On assiste aujourd’hui à un renouveau de l’intérêt pour le pragmatisme en sciences sociales (colloques à Chicago en 2015 et Harvard en 2017). Le CEMS occupe une place centrale dans ce processus, ayant acquis, depuis de nombreuses années, une visibilité internationale en la matière. Roberto Frega a créé l’European Pragmatist Association et cofondé l’European Journal of Pragmatism and American Philosophy, implanté au CEMS, où il est édité par Guillaume Braunstein (en parallèle à la collection “Raisons Pratiques” et aux revues Études Ricœuriennes/Ricœur Studies et Pragmata). Daniel Cefaï, Roberto Frega, Albert Ogien, Cédric Terzi et un petit réseau de chercheur·e·s ont créé Pragmata : Association francophone d’études pragmatistes, qui, avec des financements dans le cadre de l’Atelier du labex Tepsis “L’expérimentalisme démocratique” et du PRI EHESS “Pragmatisme et sciences sociales”, a monté une série d’événements – entre 2013 et 2019 : trois écoles d’été CNRS, dont une en 2019 à Porquerolles (Alexandra Bidet et Daniel Cefaï org. : 50 personnes), un échange trilatéral France-Italie-Allemagne à la « Villa Vigoni » (Italie), une vingtaine de colloques (Bilan).

Les années qui viennent seront dédiées à la formation de jeunes chercheur·e·s et à la poursuite d’une publication francophone et transdisciplinaire – Pragmata (deux numéros parus en 2018 et 2019 ; deux à paraître en 2020). Avec des anciens étudiant·e·s et chercheur·e·s d’Amérique latine, le CEMS entretient des rapports avec le “Réseau pragmatisme et sciences sociales” au Brésil et, à travers Paola Diaz, avec le “Réseau sud-américain de sociologie des problèmes publics” (Argentine, Brésil, Colombie, Mexique). De nouvelles publications sont issues de ce groupe. Roberto Frega a mis le point final à un livre intitulé The Democratic Project/Le projet démocratique (Éditions de la Sorbonne, 2020) ; Louis Quéré avance dans l’écriture d’un livre personnel sur les émotions ; Smaïn Laacher et Cédric Terzi viennent de publier un livre sur l’affaire Persépolis ou la guerre des libertés en Tunisie (Labor & Fides, 2020) ; Daniel Cefaï travaille actuellement sur une série d’auteurs politiques – Dewey, Mead, Addams, Follett… – et a relancé le séminaire “Pragmatismes”. Une livraison de “Raisons Pratiques” est en préparation pour 2020. Codirigée par Louis Quéré et Laurence Kaufmann (Uni. Lausanne), elle portera sur les “Émotions collectives”. Une autre, co-portée par Laura Centemeri (CEMS), traitera du rapport entre “Écologies et enquêtes”.

Par ailleurs, un projet de recherches collectives sur “Écologie urbaine, pragmatisme et politique” est en cours à la faveur d’une coopération du CEMS avec Metrolab-Bruxelles – une publication, Écologie humaine, est programmée chez Creaphis en 2021. Il s’agit de revenir sur l’héritage de la sociologie de Chicago des années 1920, de le composer avec des hypothèses de Dewey et de Mead, de l’enrichir de propositions environnementalistes et de mettre ces réflexions au service de la recherche urbaine. Ce travail prolonge le travail accompli sur la participation politique – plusieurs membres du CEMS sont actifs dans la revue Participations (numéros spéciaux sur “Les limites de l’inclusion démocratique”, “Ethnographies de la participation” ou “Critique de la participation et gouvernementalité”) et dans le GIS Démocratie et participation. Le projet PSL-Propublics, à travers la charnière CEMS-ENS, portait sur les façons d’étouffer, détourner, pervertir ou désactiver les enquêtes publiques dans des problèmes de santé professionnelle ou environnementale. Il s’est conclu par un colloque sur les “Fake News” co-organisé en 2019 par Daniel Cefaï. Comment l’insistance de Dewey et de Mead sur les problèmes, enquêtes et publics donne-t-elle des outils originaux pour penser les batailles de la contre-information, du lobbying et de la manipulation des esprits qui se jouent autour de dossiers comme ceux des OGMs, de l’amiante, du pouvoir nucléaire ou des perturbateurs endocriniens ?

L’une des caractéristiques du rapport à la philosophie au CEMS est qu’elle n’y est pas traitée seulement comme une philosophie à commenter, mais bien comme une pensée vivante qui féconde des enquêtes empiriques. À travers Louis Quéré, Alain Cottereau, Johann Michel ou Daniel Cefaï, et leurs étudiant·e·s, des hybridations se font entre pragmatisme, phénoménologie et herméneutique. Johann Michel est au cœur de la constellation de chercheur·e·s qui gravitent autour du Fonds Ricœur, Roberto Frega de l’Association pragmatiste européenne (EPA) et de l’Association de philosophie nord-américaine (SAAP). Le CEMS a aussi des connexions régulières, à travers certain·e·s de ses membres, avec l’Institut de recherche sociale à Francfort, le réseau international des Centres d’études John Dewey (dont le centre français basé au CEMS) et les réseaux pragmatistes italien, centre-européen, scandinave et allemand. Il forme la relève de jeunes philosophes des sciences sociales – comme Luz Ascarate, Olivier Gaudin, Oscar Lorca, Samuel Lelièvre, Manuela Valdivia, Cristina Vendra – et de jeunes sociologues attaché·e·s à l’enquête sur les problèmes publics – David Amalric, Léa Eynaud, Marion Ink, Marie Ghis-Malfilatre, Perrine Poupin ou Céline Véniat. Le séminaire “ Pragmatisme et engagement” de ces dernier·e·s se poursuit depuis 2017.

Michel Naepels, Léonore Le Caisne et Daniel Cefaï ont par ailleurs participé à la création d’une revue d’anthropologie publique, Mondes communs – que co-dirige Michel Agier. Plusieurs membres du laboratoire ont participé à ses trois premiers numéros. Tandis que le CEMS a été l’initiateur et l’élément moteur des Rencontres annuelles d’ethnographie de l’EHESS, créées en 2014, devenues Biennale d’ethnographie, co-pilotées en 2020 par Daniel Cefaï. Cet événement, réservé aux doctorant·e·s et aux jeunes docteur·e·s, rassemble environ 200 personnes autour d’une cinquantaine de contributions. L’édition de 2020 aura lieu à Marseille, en lien avec le festival, organisé à l’initiative de l’EHESS, “Allez Savoir”.


♦ Axe 2. Mobilisations collectives et problèmes publics.

♦ Axe 3. Technosciences, économies, infrastructures.

♦ Axe 4. Risques, violences et réparation.